Soutien scolaire

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A Madagascar, plus du tiers de la population est analphabète… La fermeture des écoles (hors « classes d’examen » : Terminales, 3èmes et 7èmes, qui ont cours le matin) du mois de mars à juin 2020 a amplifié la difficulté d’accès à l’éducation, une des problématiques majeures des habitant(e)s de « la Grande île » : aussi, pour éviter le décrochage scolaire avec des enfants au parcours majoritairement chaotique, nous avons mis en place des sessions de rattrapage gratuites.

Il est utile de préciser que les classes des écoles Malgaches, surtout celles du primaire, sont surchargées : on y atteint régulièrement la cinquantaine d’élèves. Les enseignants sont sous-payés et rarement formés correctement.  La mentalité collective concernant l’enseignement en classe de primaire n’accepte pas qu’un enfant se signale en posant une question lorsque l’on ne lui propose pas de le faire, la seule attitude attendue étant qu’il reste sagement sur son banc. Aussi, les enfants ne peuvent verbaliser en classe leur éventuelle difficulté à comprendre une notion, et faute d’une relation personnalisée à l’enseignant (ainsi, que -souvent- de parents en capacité de les accompagner dans les apprentissages) cumulent vite les lacunes.

Ce sont parmi les principales raisons pour lesquelles le soutien scolaire est primordial à Madagascar, et les parents qui le peuvent n’hésitent généralement pas à se sacrifier afin que leur progéniture puisse en bénéficier.

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Nous n’avons pas vocation à nous substituer aux écoles, mais nous nous appliquons à pallier les manques des enfants, en priorisant l’acquisition de savoirs suivant le programme Malgache : une des constantes de nos actions est en effet de fournir un point d’appui aux enfants, afin qu’ils puissent ensuite (ré) accéder aux équipements scolaires présents sur leur zone d’habitation…

Nous procédons cependant différemment qu’au sein de l’école, en donnant la parole aux enfants, en prenant le temps avec eux de vérifier que les notions sont acquises.

Les enseignements sont délivrés en Français et en Malgache, car les programmes sont différents.

Une des difficultés récurrentes desdits programmes est que leur contenu change chaque année, de même, par exemple que les dates de vacances et de rentrée : ces modifications constantes, ainsi que la baisse constatée du niveau des enseignants font que le pays a connu l’an dernier les pires résultats jamais comptabilisés aux examens des premiers cycles.

Arnauld